- 12 septembre 2018
- Envoyé par : Tchana Sandrine
- Catégorie: Assurances en bref
La notion de « risque » renvoie à plusieurs définitions. Le « risque » peut désigner :
1) l’objet assuré (un bâtiment, une automobile,…) : on parle alors dans ce cas de « risque-objet »,
2) une catégorie d’événements assurables de même nature à partir de laquelle on établit une tarification : on parle alors du « risque chômage », du « risque invalidité », du « risque entreprise »,…
3) un événement dommageable (la maladie, un incendie, un vol, le décès,…) : on parle alors de « risque-cause » ou péril.
La dernière acception du mot « risque » est, dans le domaine de l’assurance, la plus importante. Le risque est alors l’événement dommageable contre l’arrivée duquel on cherche à se prémunir et correspond donc à l’événement assuré.
Pour qu’un risque soit assurable, il faut qu’il réponde nécessairement à 3 conditions :
1) Il doit être futur (si l’événement dommageable s’est déjà réalisé, on ne parle plus de risque)
2) Il doit être incertain : l’incertitude doit résider soit dans la survenance ou non de l’événement (on ne doit pas pouvoir être en mesure de prédire si la personne assurée contre la maladie, par exemple, tombera malade ou non) ou dans sa date de survenance (on ne doit pas pouvoir être en mesure de prédire la date de la mort de la personne ayant souscrit une assurance-décès, par exemple).
3) Le risque doit être indépendant de la volonté de l’assuré.
Cependant, ces conditions sont nécessaires, mais non suffisantes pour qu’un risque puisse être assurable. En effet, pour qu’existe un risque assurable, il faut aussi qu’existe un marché de l’assurance, c’est-à-dire qu’il faut qu’il y ait non seulement une demande des particuliers, des entreprises ou des collectivités, mais il faut également qu’il y ait une offre des assureurs.
Pour que les assureurs acceptent de prendre en charge un risque (entendu dans la deuxième acception du terme, comme « catégorie d’événements assurables de même nature »), il faut que soient réunies trois autres conditions :
1) Il faut qu’il y ait la possibilité de mutualisation du risque,
2) Il faut que l’assureur soit doté d’une capacité financière suffisante pour prendre en charge les sinistres qui surviendront dans cette catégorie de risques,
3) Il faut que soient réunies les conditions juridiques permettant d’assurer le risque : il faut notamment que le risque soit lié à une activité licite. Il serait donc formellement interdit d’assurer une activité clandestine de trafic d’armes ou de drogue, par exemple.